mercredi 9 octobre 2013

Blue Machete

Vendredi j'étais un peu motivée pour aller au ciné. J'avais un peu de retard et il ne faut pas, à l'entrée dans l'hiver se laisser aller à la facilité de rester à la maison. Profitons de l'abonnement ciné.. J'avais décidé de voir Machete et Blue Jasmine. Ensuite j'ai préféré faire l'inverse. Pour sortir pas trop déprimée. J'en suis sortie surtout à moitié endormie.


Le Woody Allen tout d'abord. J'avais entendu que c'était dans la lignée de Match Point. Ça me suffisait comme argument. J'avais été impressionnée comme dans ce film on nous présente un type antipathique et implacable et que pourtant on se surprend à espérer qu'il réussisse son coup. J'avais été bluffée qu'on arrive à me faire prendre son parti. Je ne suis pas fan de Woody Allen, j'en ai adoré, et j'en ai détesté.. Bon ben Jasmine j'ai détesté. On suit l'arrivée d'une bourge tombée de son piédestal après que son riche mari soit jeté en prison pour fraude, et qui a tout perdu dans l'affaire (ses fourrures, ses bijoux, son appartement sur Central Park) et qui doit emménager chez sa prolo de sœur à San Francisco. Ça aurait pu être drôle. Ça aurait dû être drôle. Mais non. La bourge est un vrai cactus, elle continue à rêver de retrouver sa gloire passée en buvant immodérément, en ne s'adaptant jamais à son nouvel environnement. En même temps il ne fait pas rêver le nouvel environnement.


On aurait pu avoir un joli effet miroir de la bourge tentant de s'adapter à sa nouvelle vie en bas de l'échelle tandis que sa sœur aurait pu puiser un peu en elle pour se rêver Cendrillon. Chacune se projetant dans le monde de l'autre. On aurait pu avoir un truc moralisateur qui nous aurait montré que le bonheur est moins doré qu'on croit peut être, et retournons aux valeurs sûres, remercions le ciel pour le peu qu'on a car on pourrait le perdre (oui moi j'adore les films avec de petits bonheurs). La sœur a des gamins horribles, mais ils ne déclenchent jamais de situation marrante. Pareil pour les copains relous. Bref c'est chiant, on suit une femme chiante pas une seule seconde sympathique, entourée de lourdingues. C'est sûr qu'à sa place j'aurais la mort de retomber tout en bas, j'en voudrais à mon mari et je picolerais. Mais on ne la plains même pas. Et puis sa sœur c'est pas vraiment sa sœur (c'est pas un spoiler) du coup on nous présente un truc tellement bancal qu'on a du mal à y croire et à rentrer dans le film. Presque effacé on a une suggestion de questionnement sur le fait de se voiler la face. Mais rien n'est approfondi. Et pourtant qui s'est le plus voilé la face dans tous les personnages?? Difficile à dire, c'est peut être le seul truc intéressant. On glisse sur cette femme aigrie, un peu givrée (mais on ne sait pas ce qu'elle a), qui boit (mais en restant quasi classe tout du long).. et ça finit en queue de poisson. Voilà merci.
Tiens sur Première, le Synopsis raconte tout le film. Pour dire à quel point c'est creux. Je sais pourtant que tout le monde l'encense.. pour moi c'est du pur snobisme.
Oui Cate Blanchett est sublime, mais on savait déjà qu'elle était sublime. Elle m'impressionne quand elle ironise. J'aime beaucoup cette actrice. Dans Robin des Bois j'avais adoré son talent comique que j'ignorais jusqu'alors.


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Et puis Machete Kills. J'ai saoulé Greg pendant des années pour qu'il me laisse voir Machete. Il croyait que ça allait me choquer. C'est pas ce genre là qui me choque. Et j'avais bien aimé. J'aime beaucoup Danny Trejo parce qu'il ressemble à mon tonton ^^ Mais là, le deuxième volet ne m'a guère plu. J'ai trouvé ça trop gentil. Je me suis endormie. Dans le premier c'est la foire à la minette et là on voit pas un nichon. Non pas que je courre après les filles mais normalement, quand on va voir la suite de Machete on s'attend à des filles à poil et du sang par citernes. Ben non. J'ai trouvé que le délire était plus sage. Le réalisateur (et les acteurs vraisemblablement) se sont fait plaisir, et il y a quand même du délire, notamment dans les armes de la tenancière du bordel, dans les références aux films de SF.. On est contents de voir Charlie Sheen, rebaptisé de son vrai nom latino, et puis Mel Gibson.. J'ai beaucoup aimé le personnage de Mendez, le chef de cartel redoutable a la double personnalité, qui va du tueur sanguinaire à l'idéaliste révolutionnaire.. lui était drôle. Après c'est peut être trop délirant pour être vu seul. J'aurais préféré le voir avec Greg et parler dessus, qu'on rigole à deux des trucs nanardesques. La suite on la verra à deux.


Mais je le savais, j'étais trop crevée pour aller au ciné, on peut difficilement apprécier dans ces cas là.

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