samedi 20 juillet 2013

Crazy Joe

J'y suis allée sans voir une seule bande annonce ni un article; un peu comme d'habitude je me fie à l'acteur(ou au réalisateur, ou à l'affiche..) Du Statham je me suis dit, c'est l'histoire d'un mec qui casse la gueule à tout le monde. Et puis avant d'y aller Greg m'a dit un truc qui m'a faite me méfier.. quelque chose du genre "c'est pas comme d'habitude, ils ont plus travaillé la psychologie du personnage".. 
Alors oui effectivement, c'était pas la baston sexy d'une heure et demie à laquelle je m'attendais. J'ai mis deux jours à décider que je n'avais pas aimé le film. Car j'en suis sortie dubitative, il a fallu le digérer et c'était pas évident.
On suit les péripéties d'un clodo qui était militaire mais qui a quitté le circuit suite à traumas de guerre. Des gens font du mal à son amie clodoe, et son seul soutien c'est une bonne sœur qui s'occupe de la soupe populaire, qui traîne de sacrées gamelles elle aussi.
L'action se déroule dans un Londres crasseux et dangereux, où chaque personne est une vermine, un looser, une raclure, un bandit.. Où absolument rien n'est innocent, propre, honnête. Un Londres qui pue. Et tout le film pue. On a du mal à s'attacher aux personnages, même si au moins les méchants méchants sont vraiment des connards haïssables.
C'est un film sur l'expiation. C'est un film sur des gens qui ont choisi une voie pour se punir de choses qu'on les a obligés à faire et dont ils portent le fardeau. Sur les impasses de la vie, sur la survie comme châtiment. Et il y a une mise en abîme où, pour se laver de mauvaises actions, il faut en réaliser d'autres. Ou pour sauver la victime d'un trafic, il faut entretenir le même genre de trafic. Une sorte de boucle sans fin, de cercle de l'enfer.
Malgré tout il aurait pu y avoir une touche de sexy, mais ils zappent les scènes d'amour dans les films, je ne comprends toujours pas pourquoi. Là encore.. de la violence, tant que tu veux, mais une scène d'amour, c'est introuvable désormais. Et pourtant ça aide un peu à s'attacher aux gens. Ma plus grande frustration c'était quand même dans Looper.
Ceci dit Statham nous offre quelques bastons jouissives, mais on n'a pas le même plaisir détaché que d'habitude. Le film est pesant et déprimant.

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